Lastreopsis acuminata (Houlston) C.V. Morton

Famille : Dryopteridaceae (plus de 1000 espèces, 30 espèces en Australie)
Genre : Lastreopsis Ching (36 espèces réparties dans les zones tropicales en Afrique, Amérique, Australie, Taiwan, Philippines, Nouvelle-Calédonie et Nouvelle-Zélande. 15 espèces en Australie)
Principaux synonymes : Dans Jones & Clemesha (1976), l'espèce est traitée sous le nom de Lastreopsis shepherdii (Kunze ex Mett.) Tindale.

Vue d'ensemble d'une plante (photo prise à Monga National Park, NSW)

Description (d'après les flores et des spécimens observés sur le terrain)

 

Vue d'une fronde (photo prise à Monga National Park, NSW)

Répartition

Lastreopsis acuminata est endémique du sud-est de l'Australie (Jones, 1998). Son aire principale court du Victoria aux marges extrêmes sud-est du Queensland (sud de Brisbane). Il a une distribution avant tout restreinte à une bande côtière d'environ 100 km de large (en moyenne). À l'intérieure de son aire, Lastreopsis acuminata est abondamment distribué et facile à rencontrer.

Au-delà de cette aire principale, Lastreopsis acuminata se rencontre (très marginalement, en communication avec les populations du Victoria) dans le South Australia (Ducan & Isaac,1986) et en Tasmanie, où il n'est pas commun et surtout restreint aux parties nord (Garrett, 1996).

Pour voir sa carte de répartition en Australie, cliquez ici.

Habitats

Forêts sclérophylles humides (ravins, le long de ruisseaux) jusqu'aux forêts pluviales, en situation climatiques tempérées à fraīches. Je crois que j'ai toujours observé cette fougère dans des zones à fougères arborescentes. Dans le Monga National Park, l'espèce poussait à 800 m d'altitude. Lastreopsis acuminata semble toujours pousser dans les endroits humides voire spongieux. Je ne l'ai jamais observé poussant sur d'autres supports que le sol, mais d'après Ducan & Issac (1986), il s'observe de temps en temps en épiphyte sur les treeferns (comportement non signalé par les autres flores à ma disposition).

Quelques sites où j'ai observé cette espèce

Confusions possibles

Détail de la partie inférieure d'une fronde fertile (spécimen provenant de Monga National Park, NSW)

Avec les autres espèces du même genre, notamment celles à rizhome court ou dressé.

Le genre Lastreopsis n'est pas un genre facile (en tout cas pour moi), plusieurs espèces n'ayant d'ailleurs été décrites que récemment.

Néanmoins, le port général de la plante, en corbeille, avec un rhizome court et dressé, ajouté à une fronde seulement bi ou tri-pennée (une majorité des Lastreopsis, au moins pour le New South Whales, sont 3 à 4-pennés) et étroitement triangulaire, doit permettre d'isoler assez facilement (en théorie) cette l'espèce. Quelques autres critères évoqués précédemment doivent compléter le diagnostic.

Notes

Cette espèce, et plus généralement le genre Lastreopsis, me donne quelques allergies. Je considère qu'il s'agit d'un genre digne d'un dog's breakfast. La détermination de Lastreopsis acuminata se base sur des critères différents suivant les flores utilisés, et parfois contradictoires.

Détail de la dense pilosité sur un rachis secondaire du dessous de la fronde (spécimen provenant de Monga National Park, NSW)

Ainsi, Wilson (1990), dans la description de l'espèce, précise que que le limbe est vert pâle, et utilise ce critère dans sa clé de détermination. Jones (1998) ou Ducan & Isaac (1986) parlent eux de limbes allant de vert clair à vert foncé.

Les illustrations sont également pour moi une source de problèmes. Dans Ducan & Issac (1986), la pinnule illustrée (page 192), avec des dents assez courtes et obtuses, ne correspond pas pour moi à celle représentée sur la figure E de la planche 137 dans Flora of Australia, pas plus qu'à la page 60 de Flora of New South Wales (ces deux flores présentent des pinnules aux dents aïgues voire mucronées). À titre d'information, les photos présentées ici correspondent plus à la pinnule de Ducan & Issac.

L'espèce est facile à cultiver en pot en en terrain ouvert, et est plutôt résistante (Jones & Clemesha 1976), à partir du moment où on lui fournit suffisamment d'ombrage et d'humidité (Ducan & Isaac, 1986).

 

Bibliographie et sites internet

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